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05/02/2007 |
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Tout d'abord il faut ajuster la table aux dimensions intérieures de la caisse.
Là, il faut jouer de la scie sauteuse, du rabot et de la wastringue.
Essayer, voir où ça coince, noter d'un ou deux traits de crayon, puis ramener la table sur l'établi jusqu'à ce qu'elle entre bien, ajustée à la fosse et à la joue. |
05/02/2007 |
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Les chevalets sont en merisier.
Je les termine "à l'italienne". |
12/03/2007 |
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Après avoir laissé trempé deux heures le coté aigu du chevalet dans de l'eau chaude (dans ma baignoire), le chevalet est cintré sur la table d'harmonie en suivant exactement la courbe dessinée sur le plan.
Pour ce faire, j'utilise le fond de l'instrument comme support (il est retourné sur l'établi).
Avec des repères pris sur la table en position dans l'instrument (deux petits clous aux coins droit et gauche), le chevalet est mis en forme par des clous dont la tête est protégée par un morceau de carton. Pour éviter de fendre le chevalet, je perce un avant-trou au foret de 1,5 mm.
Les mêmes clous, enfoncés alors à fond, serviront au pressage nécessaire pour le collage. |
15/03/2007 |
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Après avoir bien laissé sécher pour que le chevalet prenne sa forme, les clous sont enlevés délicatement, le plan enlevé, et les trous dans la table d'harmonie servent de repères pour coller le chevalet au bon endroit.
De petites planches serrées avec des serre-joints exercent une pression supplémentaire entre les clous.
Après une demi heure, on enlève délicatement le surplus de colle qui a débordé sur les côtés, et on laisse le tout sous presse au moins une douzaine d'heure.
Il est en effet très important que le chevalet soit bien collé sur la table d'harmonie, car c'est lui qui transmet les vibrations des cordes. |
26/03/2007 |
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Le secret des facteurs.
Pour des raisons mécaniques, on colle sous la table d'harmonie de 3 à 5 petites barres en épicéa pour éviter que la table ne s'effondre sous la tension des cordes.
Il y a plusieurs dispositions de ces barres; la plus usuelle, sur les clavecins italiens, est de les mettre transversalement au fil du bois. Ici il y en a trois, à peu près régulièrement espacées.
Dans la position de ces barres réside l'un des secrets des facteurs : en effet, leur position détermine des noeuds de vibrations de la table, favorisant de ce fait certains modes de vibrations de la table et en en atténuant d'autres. La qualité de la sonorité de l'instrument en dépend. Et comme ces barres ne se voient pas de l'extérieur, le secret est bien gardé, sauf à décoller la table ...
L'inconvénient de telles barres dites "transversales" est de croiser le dessous du chevalet, renforçant ainsi un point nodal. Alors, pour garder de l'élasticité juste sous le chevalet, la barre possède un entaille de quelques centimètre, juste dessous le chevalet, laissant un peu de liberté à la table à cet endroit, et laissant passer le fondamental de la corde qui sera positionnée juste au-dessus. |
26/03/2007 |
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De la même façon, pour laisser de l'élasticité à la table sur ses bords, les barres sont diminuées à leur extrémité suivant une découpe traditionnelle.
Un ciseau à bois bien affuté fait cela très bien ! |
26/03/2007 |
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Je profite du beau temps ensoleillé et sec du 26 mars 2007 ( mon hygromètre indique 46% à 16°C ) pour coller la table d'harmonie, après avoir découpé une ouïe pour y coller la belle rosace en parchemin.
J'utilise un maximun de serre-joints pour que la table adhère bien sur les pourtours, et le long de l'éclisse courbe, de petits-clous dans un petit bout de carton en font office. |
29/03/2007 |
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Des moulures en merisier finissent bien le pourtour de la table, mais, bonjour les angles de coupe .......
car dans cet instrument, seuls les angles à l'avant du sommier dont droits, et il faut couper les moulures à la bissectrice de l'angle ...... |
29/03/2007 |
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La belle rosace italienne vient rehausser élégamment la sobriété de la table d'harmonie. |
29/03/2007 |
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La rosace posée. |