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23/12/2006 |
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Le chassis du clavier est simple à assembler (assemblage à mi-bois).
Ici les serre-joints maintiennent la pression pour le collage de la barre de balancement qui est en hêtre.
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23/12/2006 |
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Les pointes de balancement sont plantées sur la barre de balancement, dans les trous déjà percés en même temps que la planche qui a servi à découper les touches.
Elles sont ensuite munies de petites pastilles de feutre.
Avec la première et la dernière touche, on positionne le peigne du fond de chassis (le "diapason"), avant de le coller, pour s'assurer de l'équerre des bords des touches extrêmes. |
27/12/2006 |
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Le peigne ayant été collé sur la barre du fond du chassis, les touches sont munies d'un petit ergot de platique collé en bout de touche (Hmm... pas très "historique" ! m'enfin !) qui entre dans les fentes du peigne.
Comme les touches sont "brut de scierie", chacune est ébarbée soigneusement (papier 120) et les angles sont soigneusement cassés pour éviter les échardes (c'est du chêne).
J'ai déjà affiné la découpe du dessus des touches au cutter.
On remarque aussi sur la photo les draps cloués sur la barre de devant du chassis pour étouffer le bruit des touches, et sur la barre arrière où repose le bout des touches. On a rajouté aussi du drap au droit des feintes brisées qui sont plus courtes que les feintes usuelles. |
29/12/2006 |
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Opération de limage des bouts de touche. |
29/12/2006 |
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Détail de l'ergot de bout de touche, limé juste ce qu'il faut ...... |
29/12/2006 |
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Au crayon 2B, je passe du graphite sur les bords des fentes du peigne.
Nota : le graphite est un excellent lubrifiant sec, qui ne produit pas de "cambouis". |
29/12/2006 |
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Le plus long est de "mâcher" la mortaise pour libérer le mouvement de la touche autour de la pointe de balancement.
Avec le chêne c'est un peu plus dur qu'avec le tilleul mais c'est moins "élastique", donc finalement plus rapide ! |
30/12/2006 |
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Le rapport entre la longueur arrière des touches (de la pointe de balancement à l'extrémité arrière de la touche) et la longueur avant (de la pointe de balancement à l'extrémité avant de la touche) est compris entre 1,41 et 1,46.
De ce fait, le balancement des touches vers l'arrière se fait très naturellement (le centre de gravité se trouve en général à environ 1 cm en arrière de la pointe de balancement).
Toutefois, certaines touches ont un embonpoint trop important sur l'avant, et j'ai tôt fait de leur appliquer le régime minceur habituel : sculpter le dessous de l'avant des touches. Bien qu'avec le chêne ce soit un peu plus dur !! |
01/01/2007 |
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Pour déterminer celles qui auront droit à une cure d'amaigrissement, on les passe à la pesée !
Celles dont le centre de gravité est trop près de la mortaise de balancement y ont droit !
On a ainsi un clavier bien équilibré à vide; c'est important pour le toucher. |
01/01/2007 |
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Même si les touches semblent déjà bien polies, il faut encore affiner et les lustrer finement.
J'utilise le papier émeri 400, puis la laine d'acier extra-fine 000.
Le buis brille presque, sans cire ! C'est au toucher que l'on sent la touche lisse comme une peau de bébé.
On en profite aussi pour atténuer les arêtes trop vives du buis. |
15/01/2007 |
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Les touches sont alors huilées à l'huile de lin bouillie, pour les protéger. Deux couches espacées de 72 heures, puis après séchage elles seront cirées à la cire d'abeille. |
12/02/2007 |
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Du feutre est collé en bout de touche, là où reposeront les sautereaux. |
12/02/2007 |
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La "pesée" des touches est fignolée pour avoir un basculement entre 5 et 6 grammes. |
31/05/2007 |
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Ca y est !!!!!!!!!! Ce matin, après 4 mois d'une longue attente, j'ai enfin reçu mes feintes !!!!! Mais elles sont très belles !! Mais une petite folie .... Enfin, quand on aime, on ne compte pas !
Fabriquées par Pierre Decoucelle, facteur d'orgues près de Tournai, elles sont en palissandre de grenadille avec deux filets d'os.
Elles sont très similaires à celles du clavecin de Giovanni Antonio Baffo (1579,) conservé au Musée de la Musique de Paris.
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31/05/2007 |
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Montage des feintes.
Chaque feinte est collée sur la touche en la centrant dans l'espace des deux naturelles voisines. |
31/05/2007 |
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Dispositif d'octave "courte" avec des feintes "brisées".
Pour étendre la sonorité du clavecin dans les basses, sans élargir l'instrument, on dédouble les touches graves Fa# et Sol# (qui sont les plushautes), et devant (les feintes les moins hautes) on a un Mi (en dessous du Sol#) un Ré (en dessous du Fa#) et la corde de la touche naturelle Mi sera en fait accordé sur le do grave.
Evidemment il manque le ré# et le mi bémol grave, mais la musique des XVIème et début XVIIème siècles n'en comportait pas !
Les italiens étaient, à l'époque, les champions des claviers à multiples feintes brisées pour résoudre en partie l'épineuse question du tempérament. On a trouvé des claviers avec des octaves comportant 19 touches, voire 31 : injouables, évidemment, quant à l'accord, bonjour !! |
08/06/2007 |
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Le clavier dans l'instrument.
Le frontispice n'est pas encore terminé; on remarque uniquement les dessin et le projet d'inscrustation. |